1. |
Saraba Nakama
03:39
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Saraba nakama
Tout là-haut, au loin là-bas,
Au-dessus des tirs de la DCA,
Un soleil rouge brille dans mes yeux
Comme s’il voulait me dire adieu.
Et je descends plus près des vagues,
J’entends sur moi siffler les balles,
Les esprits sont au garde-à-vous
Pour accueillir mon jibaku.
Si aujourd’hui je suis en paix,
Pourrai-je un jour vous pardonner ?
Car, même si c’était mon karma,
Je suis parti bien malgré moi.
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2. |
Il Faut Croire
03:41
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Dans les squats avec les rats,
Toujours le premier
À se branler là d’une image
Comme d’une putain de réalité,
Quand pour gagner il faut parfois
Jouer une autre vie.
(Une autre vie)
Dégueulant sur les murs
En noir et blanc
Et dans ses veines,
Camera.
Car il faut croire, il faut croire
Pour exister.
Il faut croire, il faut croire
Et il croyait.
Dans les caves, sous les balles,
À poireauter,
Laissant en rouge là sur l’asphalte
Comme une putain de réalité,
Quand pour gagner il faut parfois
Jouer une autre vie.
(Une autre vie)
Explosant sur les murs,
À feu à sang
Et dans ses veines,
Camera.
Dans la rue, comme un soldat,
Une tête de mort, casquée,
Dessinant sur la taule
Comme une putain de réalité,
Quand pour gagner il faut parfois
Jouer une autre vie.
(Une autre vie)
Récurrente sur les murs
En noir et blanc
Et dans ses veines,
Camera.
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3. |
Rendez-Vous
03:05
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Comme tous mes camarades,
Toutes les poupées punks de Stalingrad,
Ce soir qu’est-ce qu’on va faire ?
Ce soir on va faire quoi ?
Est-ce que l’on va aller,
En passant sous la lune,
Le long des voies ferrées,
De Bassens a Bastide ?
Rendez-vous ce soir encore
Sur la zone au Soleil Levant
Avec eux, avec toi,
Avec tous les autres,
Rendez-vous, rendez-vous.
Comme tous mes camarades,
Toutes les petites birds kamikazes,
Ce soir qu’est-ce qu’on va faire ?
Ce soir on va faire quoi ?
Est-ce que l’on va aller,
En marchant sur les toits,
Au-dessus de l’écume,
A Léon Blum, Bellegrave ?
Rendez-vous ce soir encore
Sur la zone au Soleil Levant
Avec eux, avec toi,
Avec tous les autres,
Rendez-vous, rendez-vous.
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4. |
Une Autre Image
03:24
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Je sens couler dans mes veines
Là quand les jours sont violents,
Noirs, des lendemains qui saignent
Et colorés de mon sang,
Une autre image
Essuyant les dommages
Quand dans mon âme
La guerre fait rage.
Car aujourd’hui, il est temps,
En dedans comme en dehors,
(Ouais, comme en dehors)
Sur ma peau, encore,
Sans regrets, ni remords,
Jusqu’à la mort.
(Jusqu’à la mort)
Même si après il y a plus rien,
À chaque fois c’est pareil,
Quand le manque est plus fort,
J’entends au loin les sirènes
Sur la scène qui résonnent
À chaque décibel,
Vomissantes d’angoisse
Et c’est déjà le signal.
Je sens couler dans mes veines,
Quand les jours sont violents,
Suspendu aux potences
et rouge sanguinolent,
Une autre image,
Un autre tatouage,
Quand dans mon âme
La guerre fait rage.
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5. |
Sons Of Brixton
04:03
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C’était un jour dans l’air du temps,
Dans la rue face au printemps,
Quand sur les murs en Angleterre
On crucifiait tous ces enfants,
Tous ces gosses venus d’ailleurs,
Là de Kingston et sur la zone,
Quand le soleil s’est levé
En noir et blanc sur les pavés.
Born in a crisis
During the seventies,
Rioters in the streets,
We heard your voices.
On entendait venir de Londres,
De Belfast rouge sous les bombes,
Quand sur Brixton, théâtre de guerre,
Thatcher voulait les voir tous morts,
À Railton dans les ghettos,
Cette nuit au poste, à la radio,
Quand le soleil s’est couché,
Le sang coulait sur les pavés.
Refrain
C’était un jour dans l’air du temps,
Tout comme quand on avait 15 ans,
Quand on traînait mains dans les poches,
Comme ça putain en attendant
Sur les places, à Pey-Berland,
Dans les squares, au parlement,
Et quand le soleil s’est levé,
Sur les pavés on entendait.
Refrain
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6. |
Pour Elle
03:32
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Pourquoi faut-il toujours,
Ou bien est-ce dans ma tête,
Faire face et chaque jour
S’la refaire en arrière ?
Encore une nuit qui passe,
Tout au bout du couloir,
Regarde-la encore
Et c’est toujours l’impasse.
Pour elle j’aurais voulu,
Putain encore une fois,
Quand les matins se suivent
Et se ressemblent hélas,
Lui donner et tu vois
Tout ce que j’ai dans les veines,
Dans le creux de mes bras
Pour unique rengaine.
Et si demain, allez,
il est déjà trop tard,
Pour combien de secondes
J’ai perdu tout espoir.
Encore une nuit qui passe,
Tout au bout du couloir,
Regarde, regarde encore
Et c’est toujours l’impasse.
Pour elle, rien que pour elle,
Pour elle, Vivre, et pour elle.
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7. |
Chim Nhan
02:22
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Tout en bas, ouais !
Tout en bas, Oi !
Tous les deux, ouais !
Toi et moi
On marche, on traîne.
Ce soir on va
À Richelieu
Sous les lanternes.
Est-ce que parce que la nuit,
Quand vient l’orage,
On ira
Se faire la belle
Sur les quais à Chim nhan
Et on se mettra la tête à l’envers,
Là-haut au paradis ou bien sur terre.
Et comme pour
Arriver là-bas
On suit la voie
Des autobus
Et on s’arrête à
Saigon saoule,
À Jean-Jaurès,
Sous la lune.
Est-ce que parce que la nuit,
Quand vient l’orage,
On ira
Se faire la belle
Sur les quais à Chim nhan
Et on se mettra la tête à l’envers,
Là-haut au paradis ou bien sur terre.
Veux-tu alors
Demoiselle,
Toi la jeune fille,
Toi l’hirondelle,
Repousser encore
Du bout des ailes
Les premiers rayons
Du soleil ?
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8. |
En Cavale
03:09
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Dans la rue, là sur les rails,
Entre les voies, quand ça mitraille,
Il y a comme envie de se faire toi et moi
Une autre nuit et on cavale
Ouais sous la pluie j’entends l’orage,
Il y a même la foudre qui nous acclame.
À en croire nos lignes de vies
C’est pour le meilleur ou le pire.
Veux-tu alors jeune fille
Au creux de l’oreille me dire oui ?
Veux-tu alors jeune fille ?
Et sur les couloirs qui descendent
Le long des quais là en traînant,
Ce soir on marchera dans la brume
Tout comme à la mauvaise saison.
Au-dessus de ma tête j’entends l’orage,
Il y a même le tonnerre qui éclate,
À en croire ici sur terre
C’est soit l’enfer ou le paradis.
Veux-tu alors jeune fille
Au creux de l’oreille me dire oui ?
Veux-tu alors jeune fille ?
Ok, ça y est le jour se lève,
Putain alors, ouais l’on se dit
Que ça pourrait durer encore
Et pourquoi pas une autre nuit.
Veux-tu alors ?
Veux-tu alors ?
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9. |
Fusillés
02:58
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Ce soir, ce soir mes camarades,
Il va falloir encore une fois
Sortir tout c’qu’on a et y aller,
Et dans la nuit jusqu’au matin,
Putain ouais je voudrais pas crever,
J’ai tant d’espoir, j’ai tant d’espoir,
Demain il sera trop tard.
Fusillés pour l’exemple,
Est-ce que ça a un sens
De mourir pour la... ?
Ce soir, ce soir mes camarades,
Plus que dix mètres à avancer
Entre fil de fer barbelé
Et dans les tranchées, un par un,
J’ai vu tous mes frères tomber.
J’ai tant d’espoir, j’ai tant d’espoir,
Aujourd’hui il trop tard.
Fusillé pour l’exemple,
J’attends la délivrance,
De mourir pour la...
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10. |
La Fin
03:10
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Debout les morts, le cancer gagne.
Je sens venir au loin la fin,
Brûler mon âme, noir est le vide
Qui nous sépare du lendemain.
Autour de moi, j’entends les rats,
L’hiver arrive et dans ses bras
L’horizon même semble funèbre,
Quand tout s’éteint et au matin,
Regarde-la comme elle avance
Aveuglément vers le néant.
Tu sais la pluie froide est acide,
Consume et tue tous ses enfants.
Hier encore ouais j’y croyais,
Mais aujourd’hui tout a changé.
Je la vois descendre, tomber sur terre
Et irradier mon univers.
Le cancer gagne cette nuit encore,
Je sens qu’il est l’heure, j attends la mort
Venir du ciel quand dans mes veines,
Je dégueule maintenant là tout mon sang.
Au-dessus de moi, j’ai pas vu d’ ange
Battre des ailes, de lumière blanche,
Quand viennent les chiens c’est déjà la fin,
La chair humaine ne vaut plus rien.
Regarde-la comme elle avance
Aveuglément vers le néant.
Tu sais la pluie froide est acide,
Consume et tue tous ses enfants.
Hier encore ouais j’y croyais,
Mais aujourd’hui tout a changé.
Je la vois descendre, tomber sur terre,
Je respire enfin mon nucléaire.
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11. |
1984
03:18
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Sur toutes les places de la nation,
Il y avait tous les soldats perdus
Rassemblés là sur les bancs.
Et comme tous ces jeunes garçons
Qui traînent ensemble dans la rue,
Tu regardes toujours droit devant
Comme tous ceux de ta génération.
Et toi,
Toi tu espères
Que ce sera toujours comme ça.
1984
Sur tous les fronts, dans tous les squats,
Il y avait assis, sortis des rangs,
Tous les appelés du contingent.
Alors dis-moi, toi camarade,
Ouais toi qui marches dans la rue
Et qui portes pour seul emblème
Une croix comme ces voyous.
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Bombardiers Bordeaux, France
Le groupe à vu le jour en 2004.
The band started in 2004.
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